Immunologie

La division Immunologie est chargée de l'enseignement en immunologie à la faculté Vetsuisse de l'Université de Berne. Elle se compose de quatre groupes de recherche qui axent leurs travaux sur l'interaction du système immunitaire avec des agents infectieux, notamment des virus. Nous étudions comment ce dernier réagit aux infections et pourquoi certains virus sont pathogènes. Nous utilisons à cette fin des systèmes de culture cellulaire complexes comportant des phagocytes (macrophages), des cellules présentatrices d'antigènes (cellules dendritiques), des cellules épithéliales et des cellules souches. Dans la mesure du possible, nous appliquons les connaissances acquises pour développer de nouveaux vaccins.

Actuellement, nos études portent sur la fièvre aphteuse, la peste porcine classique, le syndrome dysgénésique et respiratoire du porc, la grippe, les maladies des petits ruminants provoquées par des lentivirus ainsi que sur la pneumonie enzootique du porc. Par ailleurs, la division Immunologie met l'accent sur les zoonoses causées par des flavivirus, tels que le virus de l'encéphalite japonaise ou le virus Zika.


Actuel

organoïdes 2 photo web

«Les méthodes de recherche changent aussi» 

Marco Alves mène des recherches sur les organoïdes depuis 2017 et se concentre principalement sur les effets des virus zoonotiques sur l’être humain. 

Interview de Nicole Jegerlehner, ASMV

Marco Alves, les organoïdes ressemblent à des organes, mais ils sont plus petits et moins complexes. Pourquoi sont-ils malgré tout importants pour la recherche ?

Comparée à la recherche réalisée avec des cultures cellulaires traditionnelles, la recherche menée avec des organoïdes se rapproche bien plus des études in vivo, c’est-à-dire menées sur l’organisme dans son entier.

Qu’est-ce qui est le plus difficile dans la fabrication d’organoïdes ?

Il faut beaucoup de connaissances et d’expérience. Travailler sur des organoïdes en laboratoire est le seul moyen d’apprendre à le faire.

Nous avons commencé à travailler avec des organoïdes en 2017, mais il nous a fallu quatre ans pour nous familiariser avec leur utilisation.

Les méthodes de recherche et d’analyse changent aussi. En effet, les cultures cellulaires classiques sont bidimensionnelles, alors que les organoïdes sont tridimensionnels.

Qu’est-ce qui est primordial pour travailler avec des organoïdes ?

Une bonne connaissance des cellules souches, car il s’agit dans un premier temps d’en empêcher la différentiation puis de les inciter ensuite à se développer en un organe donné. Ce travail vous transforme en chef d’orchestre.

Qu’apportent les organoïdes à la médecine vétérinaire ?

Les organoïdes d’animaux ne sont pas encore aussi développés que ceux utilisés en médecine humaine. Le potentiel est cependant comparable. Jusqu’à présent, les études en médecine vétérinaire portaient principalement sur l’estomac et l’intestin, car ce sont les organoïdes les plus faciles à produire. Nous comptons poursuivre bientôt la recherche dans ce domaine.

Sera-t-il un jour possible de fabriquer artificiellement de véritables organes ?

On en est loin. D’ici là, nous devrons résoudre de nombreux problèmes complexes. Aujourd’hui, notre objectif est d’étudier les organoïdes et de comprendre les interactions entre les cellules.

Article complet ASMV

Marco Alves


Marco web

La recherche in vitro récompensée pour le développement d’une méthode alternative à l’expérimentation animale

Ce prix de la recherche pour des méthodes alternatives de la Fondation Egon Naef pour la recherche in vitro a été attribué au PD Dr. Marco Alves de l’IVI et de l’Université de Berne. Le chercheur et son équipe ont développé un model in vitro du placenta humain, ouvrant la voie à une réduction significative à l’expérimentation animale.

Marco Alves a décidé d’utiliser l’intégralité du prix de CHF 10'000 pour le financement de projets de recherche in vitro.

Publications en lien avec le prix :

SARS-CoV-2 can infect and propagate in human placenta explants

Generation of precision-cut slice cultures of human placenta


infographie web

Nouveau modèle in vitro : une méthode alternative à l’expérimentation animale

Dans le cadre de sa recherche sur le placenta humain comme cible du SARS-CoV-2 (Fahmi et al, 2021), l’équipe de recherche de PD Dr. Marco Alves (Institut de Virologie et d’Immunologie IVI et Université de Berne) a développé un modèle in vitro du placenta humain. Ce modèle physiologique fourni la plateforme nécessaire pour ouvrir la voie à un remplacement significatif des approches in vivo lors de l'évaluation des mécanismes physiopathologiques des virus causant des infections durant la grossesse. Ce nouveau modèle contribue à promouvoir le principe des 3R, qui vise à remplacer, réduire et affiner les expériences sur les animaux, et plus particulièrement le principe du remplacement.

En publiant la méthode exacte dans la revue scientifique STAR Protocols (Fahmi et al., 2022) telle qu’elle a été développée, d’autres équipes de scientifiques pourront reproduire cette technique – ce qui contribuera à terme à diminuer l’utilisation d’animaux chaque fois que c’est possible.

Les expériences sur les animaux sont autorisées uniquement s’il n’existe aucune méthode alternative permettant d’apporter une réponse à la problématique posée. L’Institut de virologie et d’immunologie IVI s’engage pour le développement de méthodes alternatives.

Légende infographie

Méthode du nouveau modèle in vitro : du prélèvement placentaire à la culture du tissu ce qui permet  d’étudier le placenta humain, par exemple, après une infection au SARS-CoV-2.

 


corona et palcenta

Le placenta humain, une cible du SARS-CoV-2

Que se passe-t-il dans le placenta humain après une infection au SARS-CoV-2 ? Les équipes de recherche de l’IVI et du CHUV ont pu déterminer d’une part que les cellules du placenta humain pouvaient être infectées par le SARS-CoV-2, et d’autre part que le virus pouvait y proliférer et infecter les cellules placentaires avoisinantes.

Dernière modification 01.07.2024

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